La quotidienne de EDÉA n°20
Suivez les actualités des établissements, du secteur ainsi que quelques idées pour vous occuper le temps du confinement en cette période de pandémie !Vous pouvez télécharger la quotidienne n°20 !
L’avis de nos télétravailleurs
Nous avons récolté différents témoignages de professionnels qui sont actuellement en télétravail, qui nous parlent de leur expérience. Parmis eux, l’économat, la conseillère technique et la gestionnaire de paie de la Direction Générale, le psychologue du travail et l’infirmière d’EDÉAccess’, le responsable production et la neuropsychologue de l’ESAT Jacquemart.
Les conseils des pros
- Garder le contact avec les collègues et le collectif de travail afin de ne pas se sentir isolé.e en entretenant le lien et les échanges durant la journée,
- Planifier sa journée de travail et son organisation, et planifier celle du lendemain.
- Respectez vos horaires de travail,
- Prenez une pause pour le repas, et faites des pauses courtes et fréquentes durant la journée de travail.
- S’aménager des temps de respiration dans la journée,
- Dans un lieu partagé avec des membres de votre famille, organiser son travail en définissant le planning de la journée à l’avance avec ses proches,
- Aménager de façon optimale son espace de travail,
- Ne pas chercher à établir un cadre trop strict, restez agile et organisez en fonction de votre forme du moment,
- Rester loin du travail pendant votre temps libre.
Témoignages de nos télétravailleurs
Quelles sont les activités professionnelles principales que vous effectuez actuellement ?
A. C. : Récupérations des factures, virements fournisseurs, virements mutuelle et points, suivis assurances (sinistres), achats divers, analyse des charges covid et autres, lecture de futurs contrats (contact fournisseurs), alimentation base de données des contrats.
C. D. : Tâches administratives, création d’ateliers, participation à des réunions de service, téléconsultations.
G. D. : Organisation de la production.
M. D. : Mes activités n’évoluent pas énormement en télétravail par rapport au travail présentiel. Je poursuis mes dossiers mais je bénéficie d’un peu plus de calme qui rend la lecture de documents plus simple.
M-E. D. : Appels téléphoniques pour soutien auprès des bénéficiaires le nécessitant. Logiciel Globule à compléter. Tableau d’axes points positifs/ améliorations projet de service. Documents mis à jour quant aux ateliers envisagés (gestion des émotions/ difficultés de mémoire…)
E. P. : Entretiens de soutien par téléphone, coordination avec les partenaires sur les situations complexes, travail administratif avec la mise en place de nouveaux outils.
J. R. : Gérer la paye des salariés.
Le télétravail pourrait-il faire évoluer votre façon de vivre ? Comment ?
A. C. : Travailler une journée par semaine en télétravail, en organisant cette dernière permettrait d’avancer sur des dossiers volumineux demandant beaucoup de concentration.
C. D. : Pour l’aspect administratif cela permet de se concentrer plus facilement sur les tâches répétitives sans être confronté aux imprévus du quotidien. Les téléconsultations sont aussi intéressantes pour certains cas, notamment ceux qui ont des problèmatiques de mobilité (raisons de santé par exemple).
G. D. : L’organisation de la vie professionnelle et de la vie familiale est plus souple.
M. D. : En termes de déplacement je ne gagne pas beaucoup de temps mais cela limite malgré tout le stress lié à la route et aux horaires. Il y a moins d’imprévus dans le trajet cuisine / salle de bain / salle à manger !
M-E. D. : Oui notamment sur les besoins de rencontrer des bénéficiaires lorsque le déplacement n’est pas pertinent, même si la rencontre physique reste, selon moi, à prioriser.
E. P. : Une nouvelle organisation à faire à domicile est interessante mais pas à temps plein. Elle a beaucoup davantages surtout liés aux déplacements.
J. R. : Oui à commencer par mon organisation à la maison.
Selon vous, à quoi faut-il être vigilant avec le télétravail ? Avez-vous des conseils à donner ?
A. C. : Ne pas déborder hors des heures de travail.
C. D. : Être attentif à ne pas trop se surinvestir (travailler la nuit ou en dehors des jours de travail). Il est important de viser des objectifs tout en conservant un cadre. Lorsque c’est possible, consacrer un lieu dédié dans votre habitat (une pièce, un coin de table par exemple), de préférence un espace calme et agréable pour vous. L’autre point important est la gestion du temps. On peut facilement être tenté de dépasser ses horaires. Si les heures présentielles ne semblent pas faire sens, il est important d’accorder un temps dédié. Une heure de début et de fin. Et surtout, respecter des temps de pauses pour manger, ou se dégourdir un peu musculairement. Dans un espace de travail classique on se déplace beaucoup plus que ce que l’on croit !
G. D. : Essentiellement la déconnexion qui est clairement moins évidente.
M. D. : Il faut réussir à séparer le travail et la vie quotidienne. On ne s’imagine pas en train d’étendre son linge entre 2 mails mais il ne faut pas non plus s’autoriser de laisser l’ordinateur ouvert et consulter ses mails ou reprendre un dossier tard le soir ou le dimanche. Cela nécessite encore plus de rigueur que lorsqu’on est au bureau. Il faut s’imposer des règles saines et se fixer des objectifs. Il n’est pas question de se laisser aller sur les horaires donc on évite le petit déjeuner ou la pause déjeuner sur l’ordinateur. Finalement je respecte les mêmes horaires avec la même organisation que lorsque je viens au siège et cela fonctionne.
M-E. D. : Il faut être vigilant quant aux horaires de travail pour que l’équilibre télétravail et vie personnelle reste cohérent car il y a des tâches en télétravail qui sont parfois difficiles à stopper net. Se faire un planning des tâches à réaliser dans la journée avec des heures à respecter tant que possible.
E. P. : L’organisation à domicile et la gestion entre travail et maison où il n’y a pas de temps de pause ou de décompression plutôt. Penser à l’organisation de la journée de travail et le lieu de la maison où l’on s’installe. Avec les enfants en bas âge il faut bien penser à l’organisation (travail administratif pendant les temps de sommeil des enfants notamment). Et prévenir les personnes avec qui nous sommes en contact que nous sommes en télétravail et qu’il peut y avoir des bruits environnants.
La fin du confinement et le retour sur site vous l’imaginez comment ?
A. C. : Très règlementé (covid oblige) et avec un esprit d’équipe encore plus soudé !
C. D. : Il sera important de poursuivre les gestes barrières et que l’Association propose des actions de formation et de prévention à ce sujet. Envisager une reprise progressive alliant télétravail et sur site. Enfin, repenser nos rapports avec les bénéficiaires du service afin d’assurer leur sécurité.
G. D. : Inquiet vis-à-vis de notre public, de leurs capacités à respecter les gestes barrières et de la pression que nos clients vont excercer.
M. D. : Je pense qu’il va falloir prendre le temps pour que tout le monde puisse s’exprimer sur ce qu’il a vécu car au dela du télétravail nous vivons une période difficile. Mais je suis sûre que nous pourrons tous apprendre quelque chose et réfléchir ensemble à comment faire évoluer nos méthodes.
M-E. D. : Avec beaucoup de précautions au niveau sanitaire (gestes barrières, masques, gels, etc.) pour que chacun se sente protégé. Eventuellement une forme de protocole pour chaque bénéficiaire avant même d’entrer dans le bâtiment du service.
E. P. : Je l’imagine progressif.
J. R. : Je pense que c’est compliqué à imaginer tant que le virus est toujours là.
Ça vous inquiète ? Ça vous tarde ?
A. C. : Peur que les gestes barrières soient difficiles à respecter. Heureuse de reprendre une vie normale, de retouver mes missions et toute l’équipe.
C. D. : Je reste inquiet pour la santé de ma conjointe qui est à risque car je ne souhaite pas la contaminer. De plus, cette crise sanitaire aura des répercutions économiques et sociétales à un niveau international. L’incertitude géo-politique, économique et sociale sont des sources d’interrogation.
G. D. : Il est important et nécessaire pour tout le monde et pour l’activité de ré-ouvrir l’ESAT. Cependant, nos disposons de trop peu d’informations ou parfois contradictoires pour reprendre de façon totalement efficace et sereine.
M. D. : Inquiète, non, car finalement j’ai pu voir au Cypressat que si l’on met en place les mesures appropriées les risques pour la santé sont moindre. L’équipe est assez soudée donc je suis contente de pouvoir retrouver tout le monde même si j’imagine mal comment nous pourrons être tous sur site en même temps au moins du fait des bureaux partagés.
M-E. D. : Cela ne m’inquiète pas, et oui cela me tarde de reprendre une activité sur site, même si elle reste en complément du télétravail au départ.
E. P. : Un peu des deux. Une nouvelle organisation de travail à imaginer suivant les directives sanitaires. Le manque de visibilité tout se fait au dernier moment ce qui n’est pas simple à organiser.
J. R. : Ça m’inquiète d’être en contact avec les collègues ainsi que de devoir remettre les enfants à l’école.
Souhaitez-vous nous partager une anecdote, un moment ?
M. D. : Dès le début on a essayé de garder des habitudes pour ne pas perdre le lien d’équipe. Donc quasiment tous les jours, on essaie de s’avoir d’une façon ou d’une autre pour se dire bonjour et prendre des nouvelles. Mais si le télétravail vient à se généraliser, il sera nécessaire de mettre en place des outils.
M-E. D. : Le fait d’appeler les bénéficiaires de chez soi a parfois pour conséquence qu’ils entendent, sans qu’on le veuille, quelques éléments de la vie privée (le bruit des enfants, difficile à contenir surtout lorsqu’ils sont en bas-âge.
E. P. : Les bruits des enfants, qui, en plein entretien apparaissent. Ça met un peu à mal la distanciation et la limite que l’on peut mettre entre le travail et la vie personnelle. Les bénéficiaires ont donc une certaine vue de notre quotidien. Pour certains bénéficiaires cela peut représenter un problème (pour le bénéficiaire ou pour le professionnel).
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