La quotidienne de EDÉA n°17

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La quotidienne de EDÉA n°17

Suivez les actualités des établissements, du secteur ainsi que quelques idées pour vous occuper le temps du confinement en cette période de pandémie !Vous pouvez télécharger la quotidienne n°17 !


L’ESAT du GUA au temps du confinement

À l’image des 3 autres ESAT de l’Association, l’ESAT du GUA a dû, en un temps record, repenser son fonctionnement en terme d’accompagnement des travailleurs mais aussi de gestion de production.

Un accompagnement à distance a été organisé dès le début

Sur proposition de leur part, chaque moniteur d’atelier appelle les membres de son équipe à partir de son domicile, sur la base d’une grille commune d’entretien, et ce, quel que soit son statut (situation de travail, arrêt maladie, garde d’enfants). Il nous semble important que le moniteur d’atelier, premier interlocuteur des travailleurs au quotidien, puisse continuer à échanger régulièrement avec eux sur les sujets d’actualité (santé, rythme de vie, moral…) mais également sur la dimension travail: certaines personnes s’inquiètent en effet du fait qu’on puisse perdre nos clients, posent des questions sur la reprise, les marchés à venir… Pour les travailleurs suivis par le SAVS, ces entretiens complètent ceux menés par les référents.

Tous les échanges téléphoniques avec les travailleurs sont systématiquement notés dans un tableau de suivi, accessible à tous sur One Drive. Lorsqu’une difficulté particulière est perçue, elle est indiquée en commentaire dans le tableau et /ou fait l’objet d’un mail, d’un appel, à Aurélie, la Conseillère en Economie Sociale et Familiale, à Marielle, la Directrice adjointe et/ou à Laurence, la psychologue , pour rappel téléphonique, déplacement à domicile, lien avec un partenaire, mise en place d’entretiens psychologiques par téléphone.

Laurence a en effet proposé, dès les premiers jours du confinement, de mettre en place des entretiens par téléphone pour les travailleurs ayant besoin d’une écoute et d’un soutien spécifiques; au fur et à mesure du temps qui passe, les demandes se multiplient, tant pour l’ESAT que pour le SAVS, son autre lieu de travail, dans lequel le même dispositif est opérant.
Laurence s’est également mise à la disposition des salariés, qui peuvent la joindre. Enfin, depuis deux semaines, elle diffuse à tous les personnels des ESAT Jacquemart et le GUA un Journal du confinement élaboré avec la psychologue de Jacquemart et regroupant des articles de presse, des conseils, des astuces pour vivre au mieux cette période.

Des permanences journalières à l’ESAT

Ont été plébiscitées par les salariés dès le 17 mars; pour l’équipe, il parait en effet nécessaire que l’établissement reste un lieu ressource pour les travailleurs, les collègues, les clients, les fournisseurs… qui appellent mais aussi qui viennent, pour les uns chercher des attestations de déplacement et, au passage, “prendre un bain de chaleur humaine”, pour les autres régler une prestation, livrer…

Les permanences sont désormais assurées principalement par Maud et Magali, les deux secrétaires; celles-ci, dans le même temps, poursuivent les tâches habituelles indispensables (paramètres de salaire, caisse, facturation…). Les autres salariés en situation de travail sont en effet prioritairement en renfort foyers. Ces autres personnels peuvent venir ponctuellement sur site pour réaliser des tâches spécifiques (accueil d’artisans, aménagement des camions, maintenance du matériel espaces verts…), sans toutefois dépasser un total de 5/6 personnes. Le directeur et/ou la directrice adjointe sont présents au quotidien à l’ESAT. Ils prennent le relais, via un système de transfert, pour les éventuels appels téléphoniques, les soirs à partir de 17 heures, les week-end et jours fériés.

Pour faire suite à une idée d’Agnès P., monitrice viticulture, Maud et Magali ont relevé toutes les dates d’anniversaire des travailleurs. Le moment venu, l’une ou l’autre donne l’information au moniteur concerné, lequel va, à l’occasion du prochain coup de fil, souhaiter l’évènement. Une petite attention qui met beaucoup de baume au cœur par les temps qui courent!

Le travail sur site suppose évidemment le strict respect de tous les gestes barrière.

Des salariés en renfort dans les foyers

Dès que cela a été nécessaire, Aurélie s’est portée volontaire pour aller régulièrement en renfort à la Lorette. Elle a ensuite été rejointe par Agnès P. Christophe C., Robert, Jérémy, Julien, Olivier S. et Marielle intervenant eux au Cypressat. De l’avis général, cette activité, en lien avec les résidents et les salariés des foyers est une véritable source d’enrichissement !
Une production en suspens, un lien maintenu avec les clients, un début de reprise.

Christophe C., chef de fabrication en charge des activités intérieures, et Julien, moniteur principal pour les activités viticulture et espaces verts, sont chargés d’appeler les clients et de rester à leur disposition pour toute question. Depuis quelques jours, ils sont dans la boucle pour relancer, sur les 4 ESAT, des productions restées en souffrance ou nécessitant une réponse rapide, sous peine de perdre le client. Ces interventions seront faites par les salariés des ESAT, dans le respect des gestes barrière et avec l’usage de masques. Si besoin, elles seront mutualisées entre ESAT. En ce qui concerne le GUA, il est prévu, dans un premier temps au moins, des travaux en viticulture et en conditionnement.

Une première commande a d’ailleurs été honorée en fin de semaine dernière pour un client commercialisant des fleurs artificielles. En l’absence des moniteurs conditionnement, le travail a été réalisé avec les moyens –humains- du bord! Après une bonne heure de tâtonnement, l’organisation mise en place par Maud, Magali, Kévin et Olivier J. moniteurs d’atelier, s’est montrée efficace et a permis l’étiquetage des articles, leur référencement, le filmage des palettes…..Si cette expérience s’est déroulée dans la bonne humeur, il n’ est pas dit qu’elle ait suscité des vocations…!